SEBASTIEN TELLIER : SEXUALITY (Record Makers)

Le passé au service de la modernité ? Oeuvre sirupeuse sur la théorie du sensuel ? Disque-concept sur la révolution orgiaque des années 00's ?

Sebastien Tellier jouit à chaque fois de sa liberté artistique pour aller vers des territoires étonnants, et c'est vrai que parfois ça le rend "Bancable". Après trois albums et surtout un morceau produit avec Tony Allen qui est "La Ritournelle", estime pour le grand public pour un morceau poignant. Créer des concepts, c'est ce qu'il aime :

1. Dans la peau de François de Roubaix via "l'incroyable vérité" (2001)
2. Fiers défenseurs des tribus sud-américaines (2004)
3. Aujourd'hui une personne oeuvrant dans un genre de rève érotique entre création de l'univers, amour et surtout "sexuality" (2008)

Produit avec l'aide de Guy-Man (Daft Punk) et Eric Chédeville (auteur de musique pour les films de Marc Dorcel), on peux prétendre à un grand débalage entre mauvais goût, effet passeiste 80's...un truc totalement anecdotique en clair. On est loin de ça en vérité. Sebastien Tellier réalise quelque chose que est de l'ordre de la caresse pure, sans âge, légèrement fruité. Un disque de chanson des temps modernes, assumant son statut.
Ceci comment comme du R'n'B cultivé par Alain Chanfort pour un "Roche" trop "Ahhh", chanté en Français et qui touche parfairement à la notion de sensualité et finit avec "l'amour et la violence" ode parfaite. Le piano au début commence comme un hommage à la disco, jusqu'à la voix, genre Romanthony frenchy , qui laisse arriver des sons synthétiques gracieux, résumant l'esprit de l'album. Pour vous dire que entre les deux (sic) , "Kilometer" résonne le sexe ; "Divine" trouble l'écoute (ou refaire naître la sunshine-pop electronique) ; "Fingers of steel" joue la House pulpeuse et les mélodies pop ; "Manty" renoue avec Ennio Morricone pour son côté baroque ; "Look" prolonge les préliminaires..."Sexuality" c'est pas un plan cul, c'est pour la vie !!!